Et l'âme devint chair
Carl Zimmer (Editions Zones sensibles)
Voici le dernier ouvrage des éditions Zones Sensibles.
Et comme toujours, il s'agit d'un petit bijou d'intelligence et de curiosité, qui allie beauté de l'objet-livre à un contenu original.
Dans « Et l'âme devint chair », Carl Zimmer (journaliste américain et vulgarisateur scientifique – pour le New York Times, entre autres) nous convie à découvrir l'histoire de la découverte du fonctionnement du cerveau et des neurones. Il dévoile ainsi le basculement opéré au XVIIe siècle, d’une conception aristotélicienne de l'âme, qui serait dominée par les « humeurs » (le fameux équilibre bile jaune, bile noire, sang et flegme), vers les premières bases de la neurologie occidentale que nous connaissons aujourd'hui.
Plusieurs gravures de l'époque, reproduites en très haute définition, assortissent l’ouvrage.
Ces gravures, agrandies et sérigraphiées, feront l'objet d'une exposition itinérante dont le vernissage se fera, en présence de l'éditeur Alexandre Laumonier, à la librairie A Livre Ouvert le vendredi 10 octobre à 19h00, à l'occasion de la Fureur de Lire.
Entrée libre
Le site de l'éditeur : ici
Isabelle Bary
Ed. Luce Wilquin, 217 p., 20 €
Nous sommes en 2050. Martin Leroy a 15 ans et vient de recevoir un étrange cadeau de sa grand-mère : un paquet de feuilles reliées. Peu habitué à la lecture d'un "livre", Martin est sous le coup de l'émotion en lisant ces feuilles, surtout lorsqu'il découvre qu'on y raconte l'histoire d'un enfant à haut potentiel dans les années 2010 et que ce récit le touche de près.
Par le biais d'un roman doté d'un véritable suspense, Isabelle Bary nous fait découvrir les sensations, les pensées, les souffrances et les fulgurances de ces enfants qu'on dit surdoués. A lire parce que c'est une belle histoire, touchante et drôle à la fois, Zébraska passionne aussi parce qu'il écarte les clichés et incompréhensions qui collent au sujet pour nons faire comprendre les spécificités de ces enfants précoces.
L'auteure sera présente à la librairie pour une rencontre à l'occasion de la Fureur de lire. Cette rencontre, dont l'entrée est libre, se déroulera à partir de 10h30.
Robert Goddard, Trad. de l'anglais
Sonatine, 427 pages, 24.95€
Robert Goddard est passé maître dans l'art de la manipulation et du rebondissement inattendu. Avec Le Retour, voici ce talent à nouveau confirmé. De bout en bout, l'auteur nous entraîne de fausses pistes en cul-de-sac, avec une aisance déconcertante. Tout commence en 1981, lorsque Chris Napier assiste au mariage de sa nièce. La noce ne se déroule pas n'importe où. L'hôtel luxueux dirigé par la soeur de Chris et son mari occupe le domaine familial, celui-là même où Chris a grandi, là où, enfant, il passait tout son temps avec son meilleur ami Nicky. Alors que la fête bat son plein, Chris aperçoit un homme à l'air désorienté, errant dans le jardin. Cet homme, c'est Nicky, dont il est sans nouvelle depuis des années. Visiblement perturbé, Nick tient des propos incohérents avant d'être chassé du domaine par les vigiles. Le lendemain on le retrouve pendu au bout d'une corde, il s'est suicidé.
Et si tout commencait en fait en 1947? Lorsque le domaine appartenait encore au grand oncle de Chris et que Nick y vivait avec ses parents et sa grand-mère. Au temps où la fortune du vieil homme semblait promise au père de Nick et non pas à celui de Chris. Et si tout commencait la nuit où le Grand Oncle fut assassiné, le père de Nick déclaré coupable, puis pendu et Nick banni du domaine. Contre l'avis de sa famille, Chris décide de plonger dans le passé, mais il n'est jamais bon de remuer les vieilles affaires.
Joanna Smith Rakoff, Trad. de l'anglais
Albin Michel, 357 pages, 23.45€
Dans ce récit autobiographique, Joanna Smith Rakoff revient sur sa première expérience professionnelle dans l'édition. Fin des années 1990, toute jeune diplomée en lettres, Joanna cherche à se faire une place dans le milieu littéraire newyorkais. Autant dire que la tâche n'est pas facile car nombreux sont les jeunes aspirants écrivains prêts à tout pour pénétrer au coeur des grandes maisons d'édition. Ainsi, lorsque quelques jours avant Noël, elle décroche un poste d'assistante dans une société d'agents littéraires, Joanna n'en croit pas ses oreilles. Le poste se révèle vite n'être qu'une place de secrétaire au service d'une vieille dame hostile à toutes nouveautés technologiques.
C'est donc sur des fiches, à l'aide d'une vieille machine à écrire et d'un dictaphone préhistorique, que Joanna rédige le courrier. L'un des clients de l'agence, que tout le monde appelle Jerry, semble bénéficier d'un traitement particulier. Très vite Joanna découvre qu'il s'agit de JD Salinger et que c'est elle qui sera en charge de son courrier ! Mais cette occupation ne sera pas de tout repos. Avec beaucoup de naturel et d'énergie, Joanna Smith Rakoff nous fait découvrir de l'intérieur le monde de l'édition ainsi que les aspirations d'une jeune femme dans le New York bouillonnant des années 90.