Norman Rosenthal. Trad. de l'anglais
Flammarion, 295 pages, 28€
Cet ouvrage, abondamment illustré, retrace le parcours de l'artiste, son approche de l'art, ses techniques et ses influences majeures, à travers une compilation d'entretiens récents.
Notice de l'éditeur
Frank Lanot
Le Passeur, 457 pages, 23.50€
Une liste de onze noms, un Colt 45 avec une balle, un petit carnet à spirales où les mots "Dai Dong" sont griffonés sur plusieurs pages, voilà ce que renferme le petit coffre-fort dont Antoine a hérité à la mort de son beau-père. Malgré les réticences de sa femme à explorer le passé de son père, Antoine se sent tenu de suivre les pistes cachées dans ces minces indices, en souvenir de celui que tout le monde appelait Bruneau. Antoine n'a connu que le chef d'industrie à la retraite, mais il sait que, avant de devenir le mari d'Isabelle et le père de Mido, Bruneau a été militaire et qu'il a combattu en Indochine et en Algérie.
Antoine commence par la liste, des pseudos que petit à petit il parvient à déchiffrer. En rencontrant les anciens compagnons d'armes de Bruneau, il découvre les horreurs d'une guerre trop souvent occultée, la guerre d'Indochine. Il découvre surtout un homme, Dai Dong ou de son vrai nom Georges Boudarel, un français devenu l'un des plus cruels gardiens de camp viêtminh. De cette plongée dans l'horreur des camps de redressement au coeur de la jungle vietnamienne, Antoine sortira différent, bouleversé par la cruauté humaine mais aussi par la beauté de la fraternité éternelle unissant ceux qui ont partagé les mêmes combats et les mêmes souffrances.
Céline Curiol
Actes Sud, 218 pp., 20€
On connaît de Céline Curiol ses quatre romans publiés entre 2005 et 2012, unanimement salués par la critique française et internationale - Paul Auster dira de son premier roman qu'il est « l’un des textes de fiction les plus originaux et les plus brillamment exécutés par un écrivain contemporain ».
Avec « Un quinze août à Paris » elle nous livre un témoignage intime d'un tout autre genre : l'histoire de la dépression dans laquelle elle s'est profondément enlisée au cours de l'été 2009. Voulant écrire « le livre qu'[elle] aurait aimé lire lorsque [sa] vie en dépendait », Curiol a longuement gratté, analysé et étudié l'histoire de sa dépression, pour la transcender et en offrir une vision plus large. Il en ressort un ouvrage extrêmement bien documenté sur l'expérience de la dépression vue de l'intérieur.
À la lumière des discours scientifiques et psychanalytiques mais également de nombreux textes littéraires, elle ausculte les sinuosités de sa pensée tourmentée. Sont ainsi convoqués tour à tour : Freud, J.-C. Ameisen, Sylvia Plath, William James, Stieg Dagerman ou encore Julia Kristeva (entre autres).
Autant d'auteurs qui lui permettent de décrire en mots et en concepts ce mal qui l'a rongée de l'intérieur, l'empêchant de lire, d'écrire et plus simplement de vivre.
Un ouvrage majeur pour comprendre la dépression. Retrouvez la notice de l'éditeur ici
Mathias Menegoz
POL, 696 pp., 23€90
Dans les années 1830, le comte hongrois Alexander Korvanyi débarque, avec sa jeune épouse autrichienne, aux confins de l'empire austro-hongrois, afin de reprendre les rênes du domaine familial, longtemps négligé. Ils découvrent une terre arriérée, en proie aux haines ancestrales . Alexander parviendra-t-il à restaurer la grandeur familiale dans cet environnement hostile et violent?
A la fois grande fresque historique et roman d'aventures, puissant, complexe, servi par une très belle langue classique, voilà le Prix Interallié 2014.