Edmond Dziembowski
Perrin, 670 pages, 29,95€
La guerre de Sept ans n'est pas un conflit ordinaire. En effet, Winston Churchill le qualifiera de "Première Guerre Mondiale". Il est vrai que des combats intenses auront lieu aux quatre coins du monde : Canada, Antilles, Afrique, Inde mais aussi Europe. Les hostilités débutent par un accrochage entre les Anglais et les Français en Amérique du Nord. Tout commence par la mort du Capitaine de Jumonville, quelque part dans le lointain Ohio. Jumonville est tué par des Indiens aux ordres de George Washington, le futur premier président des Etats-Unis, alors jeune capitaine. Cet incident, à la frontière des colonies fançaises et anglaises n'est pas le premier, mais, en cette année 1755, la place des colonies dans la politique des deux nations a changé et, cette fois, les Français décident de ne pas laisser passer l'incident. Rapidement c'est l'escalade. D'un côté Louis XV, de l'autre Georges II et autour d'eux les grandes puissances européennes (Prusse, Russie, Autriche) qui renversent les vieilles alliances. C'est la première fois qu'un conflit démarré dans le Nouveau Monde s'étendra sur le Vieux Continent. C'est aussi à la fin de ces sept années de guerre que la France perdra son premier empire colonial et que l'Amérique du Nord passera sous domination anglaise.
Une synthèse remarquable et passionnante.
Tom Reiss. Trad. de l'anglais
J'ai Lu, 559 pages, 8.10€
Véritable coup de coeur lors de sa sortie chez Flammarion, l'année dernière, cet excellent essai de Tom Reiss : Dumas, le comte noir, parait aujourd'hui en édition de poche ! A ne pas manquer si vous ne l'avez pas déjà dévoré.
L'auteur, lauréat du Prix Pulitzer 2013 pour cet ouvrage, y retrace le parcours étonnant du père de l'auteur des Trois Mousquetaires. Cet Alexandre Dumas là n'est pas écrivain mais sa vie ressemble à celle d'un héros de roman. Son fils y puisera d'ailleurs souvent l'inspiration pour des personnages devenus célèbres tels Le Comte de Monte-Cristo, Georges ou les inévitables Trois Mousquetaires.
Carlo d'Este. Trad. de l'anglais
Perrin, 1046 pages, 39.95€
Pudique et féroce, tyrannique et affectueux, maladroit et héroïque, tel est resté Churchill dans la mémoire collective. On a retenu de lui son cigare, ses formules percutantes, son courage pendant le Blitz. Mais au-delà de ces images, qui était vraiment cet homme paradoxal ? Descendant du célèbre duc de Marlborough (le héros de la chanson Malbrough s'en va-t-en guerre), rêvant d'éblouir par ses exploits un père célèbre, Winston Churchill ne dépassa jamais le grade de lieutenant-colonel. Il se retrouva pourtant à la tête de la Grande-Bretagne en guerre, seul, face aux puissances de l'Axe, pour sauver la démocratie. Mais s'il devint à ce titre l'un des acteurs politiques majeurs du XXe siècle, son ambition depuis l'enfance était d'être soldat.
Voici l'histoire singulière, parfois cocasse, souvent tragique, de ce chef militaire, depuis ses premières aventures à la frontière nord-ouest de l'Inde jusqu'aux deux grands conflits mondiaux, en passant par la guerre des Boers.
A partir de documents encore inexploités et de témoignages inédits, Carlo D'Este éclaire d'un jour nouveau cette personnalité contradictoire et attachante. Churchill était un guerrier dans l'âme, imprégné du code d'honneur et de valeurs du XIXe siècle : telle est la thèse de cette biographie magistrale, qui éclaire, sans jamais le juger, la bravoure autant que les erreurs de son héros.
Notice de l'éditeur
Thierry Sarmant
Perrin, 461 pages, 26.95€
Versailles, 1er septembre 1715. Après une longue agonie, Louis XIV s'éteint «comme une chandelle que l'on souffle». Ainsi finit le «Grand Siècle» et commence le «siècle des Lumières». À ces expressions est d'ordinaire attachée l'idée d'une prépondérance française, politique et militaire d'abord, culturelle et intellectuelle ensuite.
Qu'en est-il réellement ? Les esclaves emmenés vers l'Amérique savaient-ils qui était Louis XIV ? Que valent les Lumières pour la Perse séfévide, l'Inde moghole ou le Japon d'Edo ? L'empereur chinois Kangxi, qui fut le contemporain du Roi-Soleil, ne vit-il jamais en lui autre chose que le roitelet d'un lointain pays tributaire ?
En observant les relations que tisse la France avec le monde, en questionnant sa place et son rôle autour de l'année charnière 1715, Thierry Sarmant éclaire l'un des phénomènes les plus saisissants de l'histoire : l'essor de l'Occident vers une hégémonie mondiale. Alors que la question de l'Europe est aujourd'hui omniprésente, n'est-il pas pertinent de s'interroger sur les ressorts cachés de son expansion ? À l'heure de la mondialisation, quoi de plus actuel qu'un voyage autour du monde ?
Notice de l'éditeur