Cet été-là Trevor, peintre impressionniste des sentiments, décrit par touches délicates et pudiques une magnifique histoire de passion et d'émotions retenues. |
Certaines n'avaient jamais vu la mer Julie Otsuka s'empare de l'histoire de ces Japonaises qui, au début du XXème siècle, ont été envoyées aux Etats-Unis épouser des hommes qu'elles n'ont pas choisis et qu'elles n'ont jamais vus. |
Zénith Hotel Nanou, prostituée de rue, sans illusion et sans rancoeur, raconte dans son parler modeste et bouleversant, sa vie , ses clients, des solitaires, des perdants. C'est beau et c'est triste. |
14 Cinq jeunes hommes quittent leur Vendée natale, mobilisés pour cette guerre qui ne doit durer que quelques jours. D'une plume à la fois précise et désinvolte, Echenoz réussit à toucher le coeur de ces 5 destins pris dans le chaos d'un monde à l'agonie. |
Joseph Dans la première scène de ce roman, une petite fille écoute une bande-son diffusant la voix de son oncle Joseph qu'elle n'a jamais connu et dont on parle très peu dans la famille. Elle voit son père pleurer pour la première fois. Et c'est le point de départ, pour Yun Sun Limet, d'une quête pour restituer le souvenir de cet oncle, et en même temps, de toute une époque, celle de la Belgique d'après-guerre. |
La déesse des petites victoires Kurt Gödel, génie torturé des mathématiques, et sa femme, ancienne danseuse de cabaret, ont traversé à eux deux les vicissitudes du XXème siècle, de l'Autriche aux Etats-Unis. Comment ces deux êtres si mal assortis ont-ils pu se rencontrer ? L'auteur reconstitue toute cette époque bouillonnante, dans laquelle les scientifiques , avec la bombe atomique, ont eu un rôle politique primordial à jouer. |
Le probleme Spinoza Irvin Yalom nous entraîne dans deux histoires, deux époques assez différentes, qu'il fait entrer en résonance. D'abord Spinoza, philosophe juif qui reniera sa religion pour développer sa pensée de la joie. Ensuite Alfred Rosenberg, idéologue du nazisme, qui bute sans cesse sur le mystère Spinoza. Passionnant, romanesque, enrichissant, une lecture qui ouvre l'esprit. |
L'embellie Son mari vient de la quitter, et son amie lui confie son fils de 4 ans, autiste et malvoyant. Notre héroîne décide alors de partir en voyage sur les routes d'Islande. Et c'est le début d'une belle histoire d'amitié et de tendresse. L'auteur de "Rosa Candida" continue de nous enchanter avec sa voix unique, dans ce roman délicat et touchant. |
Inséparables Alessandro Piperno nous raconte l'histoire de deux frères inséparables malgré leurs différences : l'un brillant financier à qui la vie sourit, l'autre looser patenté et hypocondriaque né. Mais ce dernier est soudain monté au pinacle par la presse tandis que l'autre fait de mauvais placements. Trouveront-ils un nouvel équilibre ? Leur lien résistera-t-il ? Tonique, provocateur, drôle et grave à la fois. |
Personnages secondaires Dans les années 80 à Santiago du Chili, un enfant espionne son voisin pour les beaux yeux de Claudia, une petite fille dont il est amoureux. Plus de vingt ans après, devenu écrivain, il s'interroge sur sa vie actuelle et passée. Et c'est là, qu'il rencontre de nouveau Claudia. Alejandro Zambra nous emporte avec son écriture au rythme mélancolique dans un roman intimiste tout en se questionnant sur les effets de l'Histoire dans la vie de ses héros ordinaires |
PJ Parrish. Trad. de l'anglais
Calmann-Levy, 475 pages, 24.90 €
Louis Kincaid, jeune policier noir, quitte le Mississippi pour un poste d'apparence bien plus tranquille à Loon Lake, Michigan. Le commissariat qui compte neuf hommes est dirigé par un capitaine atypique, Brian Gibralter. Mais très vite Kincaid comprend que ce qu'il prenait pour une retraite campagnarde lui réserve bien des surprises. Le policier qu'il remplace, un jeune noir comme lui, a en fait été assassiné à peine quinze jours plus tôt. L'équipe est encore sous le choc, d'autant qu'il s'agit du premier meurtre commis sur les rives tranquilles de Loon Lake. L'angoisse monte encore lorsque le corps d'un ancien flic aujourd'hui à la retraite est découvert dans les eaux glacées du lac. Qui en veut aux policiers de ce patelin perdu ? Et qui sera le prochain sur la liste ? Le commissaire Gibralter ne semble pas à la hauteur de l'enquête et refuse l'aide de la police de l'Etat. Kincaid décide alors, malgré l'hostilité de ses nouveaux collègues, de mener ses propres investigations. Un lac gelé, des policiers pris pour cible, un commissaire autoritaire et lunatique, un jeune flic persévérant sont tous les ingrédients qui font de De glace et de sang un bon polar à découvrir bien au chaud.
Alex Capus. Trad. de l'allemand.
Actes Sud, 313 pages, 22.50 €
Léon et Louise se rencontrent dans un petit village en France alors qu'ils ont 17 ans. A peine ont-ils le temps de s'aimer que la Première Guerre les sépare. Léon la croit morte, Louise cherchera Léon en vain. Léon se marie, déménage à Paris, a des enfants. Un jour, il reconnaît Louise dans le métro et retrouve sa trace avant qu'elle ne disparaisse à nouveau. Sans cesse, ils se retrouveront, se perdront, mais chacun continuera à construire son propre chemin, sans s'éloigner de sa ligne de vie.
Cette très belle histoire d'amour nous est racontée par le petit-fils de Léon, sans pathos ni tragique.
Bill James. Trad. de l'anglais.
Rivages, 219 pages, 20.45 €
Vince et Kate viennent d'emménager dans une banlieue cossue, qui pourrait s'avérer ennuyeuse, ne serait-ce la présence d'un couple de voisins qui semblent charmants, libres, fascinants. Et pourtant un drame semble sur le point de se jouer au sein de leur magnifique propriété, Carthage. En effet, Jill se sent persécutée, voire traquée, par son mari Dennis, dont l'activité principale, hormis son métier d'assureur, consiste à tailler des haies de façon artistique et obsédante.Tout ce que nous apprenons sur ce couple nous est livré par lettres interposéees, que Jill et Dennis envoient à leur famille et amis. Et ces petits bourgeois glissent perfidies, ou même grossièretés dans leurs missives, et ce, sans jamais se départir d'un ton mondain superficiel.
Bill James, dans ce roman épistolaire, nous entraine dans une intrique à l'anglaise complètement dévoyée. Surprenant, tant par le ton que par la construction, éblouissante jusqu'à la fin.