Diane Wilson
Traduit de l'anglais (usa) par Nino S. Dufour
Editeur : Rue de l'échiquier Réserver ou commander
Rosalie Iron Wing vient de perdre son mari, John Meister, dont elle partageait la vie depuis plus de vingt ans. Ensemble ils ont exploité une ferme dans le Minnesota, s'adaptant au fil des années à une agriculture de plus en plus intensive et déconnectée de la terre. La mort de John plonge Rosalie dans un gouffre émotionnel qui la renvoie aux souffrances de son enfance. Sur un coup de tête elle abandonne la ferme et retourne dans la cabane où elle a grandi jusqu'à la mort de son père qui l'a laissée orpheline. Elle replonge dans l'histoire de sa famille et tente de renouer avec ses racines, celles du peuple Dakhota qui fut expulsé du territoire du Minnesota à la suite d'une guerre sanglante avec les colons en 1862 tout comme elle-même fut arrachée à sa famille pour être placée chez des blancs à l'âge de douze ans. En se reconnectant à son âme indienne, Rosalie découvre l'histoire des ses ancêtres et surtout celle des femmes Dakhota qui, de génération en génération, se sont transmis des graines de maïs, sources de nourriture, de vie et d'espoir. Un magnifique roman !
La non-fiction, des reportages à lire comme des romans.
- Un récit à tiroirs sensationnel et vertigineux, "Le journaliste et l'assassin"
- Le premier classique du journalisme littéraire, "De sang froid"
- Le prix Nobel de la littérature inoubliable, "La Supplication"
- Troublant... Un journaliste est-il un voyeur ? , "Le motel du voyageur"
- L'ascension et la chute de la banque Lehman Brothers, une écriture inouïe, "Les frères Lehman"
- L'affaire Jean-Claude Romand vu par Emmanuel Carrère, un grand texte ! "L'adversaire"
- Un fait divers hors norme et passionnant, "Ne réveille pas les enfants"
- Une minutieuse enquête menée par Florence Aubenas, une grande journaliste, une grande écrivaine, "L'inconnu de la poste"
- Un des plus grands journalistes et écrivains américains, pointilleux et obsessionnel du détail, "Le diable et Sherlock Holmes"
- La papesse de la non-fiction, une grande dame passionnée par les êtres et les mots, "Pour tout vous dire"
- Le prix Première 2022, "Les enfants endormis"
- La pionnière du journalisme d'investigation (XIXe), "Les fabuleuses aventures de Nellie Bly"
Akos Verboczy
Editeur : Le bruit du monde Réserver ou commander
Le narrateur de ce roman léger et fort à la fois nous entraine dans un road-trip de Budapest au Lac Balaton sur les traces de sa famille paternelle. Ce jeune quadragénaire décide sur un coup de tête de partir quelques jours en Hongrie, son pays natal. Il a besoin de retrouver les ambiances de son enfance, de flâner dans les rues qu'il arpentait avec ses copains en sortant de l'école, de revoir ses cousins, bref de se plonger dans un bain de nostalgie. Il avait une douzaine d'années lorsque sa mère a décidé de l'emmener lui et sa soeur vivre au Québec, à des milliers de kilomètres de son père. Dès lors, c'est au gré de quelques séjours passés en Hongrie que l'adolescent côtoiera ce père aimant mais tourmenté, aujourd'hui décédé. Arrivé à Budapest, le narrateur retrouve Petya, son ami d'enfance resté vivre dans le même quartier. Ensemble il décide de se rendre au lac Balaton où le père possédait une petite maison dans un ancien vignoble. Très vite le périple se transforme en un voyage intérieur au fil de l'arbre généalogique de notre narrateur, suivant les aléas de l'histoire de la Hongrie, les péripéties de la vie amoureuse de son père, les difficultés d'une relation à distance mais aussi une réflexion sur son intégration au Québec. On se prend d'amitié pour cet homme qui redevient un petit garçon en flânant sur les trottoirs de son enfance.
Fabián Martínez Siccardi
Traduit de l'espagnol (argentine) par Isabelle Gugnon
Editeur : Liana Levi Réserver ou commander
C'est bouleversé que l'on ressort de ce roman puissant, véritable ode à un peuple décimé dans l'indifférence générale. A travers le destin singulier de Manuel Palacios, l'auteur nous raconte la lutte menée par ce missionnaire métis pour sauvegarder la mémoire des Tehuelches, les premiers occupants de la Patagonie. Antonio Pigafetta, chroniqueur du voyage de Magellan, fut marqué par sa rencontre avec ces hommes du bout du monde et les surnomma "Les géants de Patagonie". Issu du peuple Tehuelche par sa mère et des occupants espagnols de ce coin d'Argentine par son père, Manuel Palacios né au début du XXe siècle, est placé très jeune dans une institution religieuse des Salésiens où il fera toutes ses classes avant de partir pour le Vieux Monde, en Italie, pour son noviciat. De retour dans son pays natal comme missionnaire, Manuel découvre les conditions misérables dans lesquelles vivent les familles de ce peuple de nomades contraintes de se sédentariser face à l'expansion des estancias et l'arrivée de nouveaux colons européens sur leur territoire. Le jeune prêtre qui, enfant, a partagé leurs humiliations,comprend leurs souffrances et se désole de la disparition de leur culture. Il consacrera toute sa vie à la sauvegarde de ses frères et tentera d'éveiller la conscience des Argentins à ce génocide lent et silencieux.